vendredi 26 avril 2013

TUBER UNCINATUM ET TUBER AESTIVUM SONT CONSPÉCIFIQUES.........

Le verdict est tombé hier lors de la soutenance de la thèse de Virginie Molinier qui avait pour titre :
"Diversité génétique et aromatique de la truffe de Bourgogne". 
Pour résumer :
"La première partie de ce travail de thèse a porté sur la clarification du statut taxonomique de la truffe de bourgogne (Tuber uncinatum). Pour cela, nous avons utilisé une approche multi-marqueurs combinant des marqueurs génétiques couramment utilisés à l'échelle interspécifique. Nos analyses ont montré que les deux taxons Tuber aestivum (la truffe d'été) et Tuber uncinatum sont conspécifiques".
"Durant la deuxièmes partie nous nous sommes intéressés à la diversité génétique de tuber aestivum"
"La troisième partie de ce travail a porté sur la diversité aromatique de Tuber aestivum à l'échelle locale".
"La quatrième partie, à développé l'analyse de données de récolte sur plus de trente ans d'une truffière plantée de noisetiers inoculés initialement par Tuber melanosporum". 
Pour cette dernière partie, il est remarquable de constater que la truffe locale, Tuber uncinatum,  a très vite pris le dessus (en trois ans) sur les plants inoculés. L'ombrage excessif de la truffière en étant la principale cause.

Les dés sont donc joués !  L'appellation Tuber aestivum étant plus ancienne que celle de Tuber uncinatum, c'est elle qui sera donc conservée. 
Ceci est aberrant, puisque ce champignon ne développe tout son arôme qu'en automne, et non pas en été, comme ce nom le laisse entendre ! 
Aux cuisiniers maintenant de prouver qu'il faut le déguster en automne !
La truffe de Bourgogne réagit différemment selon les fromages - une des meilleures façons
de  découvrir les subtilités de son parfum. Ici: dans le Saint Moret, dans le Citeaux et dans
le beurre de truffe.
Il a été évoqué durant les questions, en fin de thèse,  la possibilité de proposer à des nez humains de trancher sur cette question capitale pour la truffe de Bourgogne, à savoir de déguster la poussée "été" et la poussée "automne" pour en prouver la différence ! Je ne vois pas très bien comment cela pourrait se faire dans la pratique ! La conservation du produit, sur la durée, le détériorant ! 
Quant au critère du nez des chiens, il est relatif, le chien sentant certains molécules, marque toutes les truffes*,   mais le nez humain lui fait la différence entre ces champignons, et c'est bien là le problème !
Henri Frochot a souligné que pour le moment la norme de commercialisation fait toujours la distinction entre les deux
appelations (aestivum et uncinatum). C'est une bonne chose, Mais pour combien de temps encore ?
Pour ma part, je continuerai à déguster cette espèce en automne, particulièrement en novembre, ou elle développe tout son arôme !
Et vive la Truffe de Bourgogne !
* : 34 espèces de truffes ont été recensées à ce jour en Europe !

mercredi 24 avril 2013

S. O. S. PAPIER XUAN : MODE D'EMPLOI ?

Jia su : clan - Calligraphie de Ma di na sur papier aquarelle. Le pinceau accroche au papier.
 On m'a demandé, il y a quelques temps de réaliser une calligraphie : "clan".
Je me suis donc mise au travail sur du papier xuan. J'ai réalisé plusieurs mises en page horizontales et verticales, en kaishu et en xingshu........
Jusque là tout allait bien.
Mais j'étais trop confiante ! Forte de mon expérience avec le papier de paille de riz et le papier Wenzhou, j'ai attendu une bonne semaine pour maroufler........ Le résultat n'a pas été concluant :  durant le marouflage, l'encre s'est mise à diffuser........ J'ai du les refaire sur papier aquarelle. Ce n'était pas à mon gout car Dieu sait que le trait de pinceau est beaucoup plus fluide sur papier de riz que sur papier  de coton, qui, lui,  reste râpeux.
pendant le marouflage du papier Xuan : l'encre diffuse.........
Question : sur papier Xuan, faut il diluer davantage l'encre
ou faire secher plus longtemps avant de maroufler ?
et combien de temps !

Quelques jours plus tard, il me restait de la colle et j'ai voulu maroufler les dernières calligraphies faites à ce moment là. L'encre diffusait toujours ! un désastre !
voyez plutôt !
Marouflage en phase mouillée...... l'encre a fortement diffusé !

Est ce dû à l'encre ou au papier ?  Le Xuan  demanderait-il  une plus longue durée de séchage ?
Si parmi mes lecteurs il y a des praticiens du papier Xuan et de son  marouflage, peuvent ils me donner leurs conseils ? Je leur en serai tout à fait reconnaissante !
En attendant, j'ai transformé le fond plastiquement. C'est sympathique car on a une calligraphie plus "coulée", mais, comme dirait mon Maitre de Calligraphie, c'est de l'art plastique !
Extrait d'un poème de Leng Kiao : Chanson d'un fils voyageur.

"La tendre mère saisit son fils Et confectionne une robe pour son fils qui va s’en aller. Peu avant son départ, elle coud encore minutieusement, Car elle craint qu’il ne tarde à revenir. Hélas ! qui dit que le coeur d’une herbe Pourra répondre aux bienfaits du triple printemps  ?"
traduction SUNG-NIEN HSU -, Anthologie de la litterature Chinoise.


lundi 22 avril 2013

POESIE FRANÇAISE ET CALLIGRAPHIE CHINOISES RÉUNIES

Un très joli ouvrage
de Catherine Bouron illustré par Shi Bo, 
A découvrir sur le blog :
Mon espace création (dans la marge)  
GALERIE DE TRUFFEETCOMPAGNIE"  


jeudi 18 avril 2013

ET SI NOS MURS SE METTAIENT À BOUGER...... COCA COLA L'A FAIT !

Vous connaissiez déjà les murs extérieurs des grandes métropoles : Las Vegas, Manhattan, Shanghai et j'en passe..... qui scintillent de mille feux mobiles dès la fin du jour.
A défaut de beauté, cela anime le paysage urbain, et parfois amuse le passant......

Mais que diriez vous si les murs de votre métro, ceux de votre hall de gare ou de l'entrée du cinéma, se mettaient tous à bouger ?
Ne perdriez vous pas un peu, à défaut de la boussole, votre équilibre et votre tranquillité, tout simplement ?
Coca cola l'a fait dans les couloirs du métro parisien, ici, Gare de Lyon....... 
A petite dose, ça passe, c'est même plutôt sympa ! à grande dose, berk !

j'apprécie de plus en plus mon ermitage et la marche à pied en plaine nature  !

mardi 16 avril 2013

LES AMOURS DE CRAPAUDS : AMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !

A voir la mare du village, avec le soleil qui revient, on pourrait penser que tout est calme et serein : il n'en est rien ! 
"Je t'aime, un peu, beaucoup !!! baste, pas le temps de compter fleurette !
 Il se passe dans ces eaux calmes un événement d'une rare violence ! 
Voyez plutôt les images qui suivent !
cliquer sur les images pour les agrandir
 Je n’ai jamais vu de nid de vipères, et j’espère que j’en serai préservée, car je n’affectionne pas ces petites bêtes là !
J’ai assisté impuissante  à un “viol collectif ” de canne colvert,  sur la rivière...... mais la bestiole ne buvaient tout de même pas la tasse.....
Mais là, cela dépassait tout !
On est aux antipodes des mièvreries de Walt Disney, et pourtant, c'est ici qu'est la réalité ! 
(pardon Bambi, je t'aime bien !)

 Le crapaud  n’est pas gracieux, déjà par nature, ce n’est pas de sa faute, mais ça ne le rend pas sympathique comme la grenouille ! Par contre, quelle  brute !

A ce jour, je me demande si dame crapaude  a apprécié le traitement et, de plus, si elle est toujours en vie  tant elle ne parvenait plus à refaire surface !


Epuisé après tant d'efforts.......
 Quant à ces affreux jojos :  leurs ébats terminés, ils faisaient la planche, ici et là, pour se  refaire des forces ! 

Seule chose agréable dans ce spectacle de folie, le joli chant qu’ils faisaient et que je n’ai hélas pas pu enregistrer.

vendredi 12 avril 2013

PICASSO : ENCORE UNE OCCASION RATÉE

Comme tout le monde, j’ai visionné les films proposés sur la 2, sur Picasso.  J’ai vu aussi  “le mystère Picasso” de Clouzot (fort intéressant puisqu’on  y découvre l’artiste en plein travail de création  (c’est bien là l’essentiel de l’oeuvre) . J’ai vu encore “ Surviving Picasso” de Anthony Hopkins, moult reportages, lu moult livres et revues, visité les musées. Aucun mérite, mon métier m’y poussait.......
 Je me dis que c’est encore un coup raté. Cette soirée qui aurait pu faire la part des choses est passée à coté de l'oeuvre. Pourquoi tant de déballage sur la vie privée de ce peintre ?  Par ce que son caractère offre  un superbe exemple de perversion narcissique qui fait de l’audimat ? Par ce que la vente de ses oeuvres est toujours un formidable “show” financier ? 
C'est se moquer du grand public que de penser qu'il n'y a que cela qui puisse l'accrocher.
 Je ne suis pas d’accord du tout avec le sympathique Stephane Berg, qui, dans “secrets d’histoire”,  concluait en présentant  le peintre comme “un être attachant et fascinant” ! 
Attachant, certainement pas ! 
Fascinant, oui !
Cet artiste est un cas hors norme dans l’histoire de l’art, mais je doute qu’il puisse être un modèle en temps qu’humain. Si son oeuvre reste encore  très controversée par le grand public, ne faudrait il pas se poser des questions , Ne serait il pas temps, 40 ans après sa mort, de présenter l'autre part de l'homme :  l’excellente vidéo “des demoiselles d’Avignon”, celle de “Guernica”, revoir  “le mystère Picasso”, et non pas, coup sur coup, deux films à “sensation”, aussi bons soit ils cinématographiquement parlant, qui laissent l’oeuvre “en fond de toile” comme un décor ! 
Bigrrrrrrrrre, je peste !



samedi 6 avril 2013

USURE :J'ATTENDS LE DECLIC !

cliquez sur l'image pour l'agrandir........
 Tout comme la nature, en ce moment,  je suis sur un pallier, je  stagne, j’ai l’impression de ne plus avancer dans la pratique de mon art.......
  C’était comme cela du temps des Beaux arts :  il y avait des moments ou “je tournais en rond”....... le spleen en quelques sorte, un manque d'énergie, de ressort....  !

 Donc avant qu’il y ait un nouveau déclic, je vous mets quelques images que j'ai faites au village sur le bord de la départementale et qui expriment bien la dégradation d’un élément non actif et non protégé....... et l'emprise qu'ont sur lui les intempéries.....

 Il s’agit d’une barrière de bois posée il y a un an. Comme elle n’a pas été peinte, on y voit l’usure du temps. C’est intéressant de ce point de vue. On voit vraiment la “chair” du bois et  on "touche" à sa vulnérabilité......... on voit cela aussi sur les bois flottés qui sont parfois merveilleux...... tenez, c'est cela, je flotte, en ce moment..... pas de racines ni de tendres bourgeons, rien de merveilleux !......
Comme disait si bien le serpent du livre de la jungle...... aies confiance ! zzzzzzzzzzzzzzzz !