jeudi 8 septembre 2022

VIVE LE VIN, VIVE LE RAISIN ! DE LA VIGNE AUX VENDANGES ET DE QUELQUES SOUVENIRS "VINEUX" DES ETABLISSEMENTS GUINET-PACAUD À DIGOIN;

     En ce moment ce sont les vendanges en Bourgogne et  Ailleurs, sur une grande partie du territoire ! 

JE NE VOUS APPRENDRAI RIEN EN DISANT QUE :     

Le Vin chez nous, en BOURGOGNE ,  c’est CULTUREL..... autant   que gastronomique !

Photo MSG prise au musée de Dijon

Il y avait une belle émission sur la vigne hier soir sur la la 3 intitulée

"l'épopée des vignerons"

(A retrouver sur France TV en replay)


Laissez moi vous dire que   cela   vaut la peine de la regarder si ce n'est pas déjà fait ! ...et je ne suis pas chauvine !


Il s'agit de la vigne et du vin produits au fil des siècles sur les divers territoires de nos régions. Le propos est diversifié donc, et surtout, c'est vraiment "l'histoire du vin" telle que la font   toujours nos courageux vignerons ! 

C'est, au travers de nombreux reportages d'hier et d'aujourd'hui, l 'histoire d'un métier dur ou il fallait être opiniâtre, ne pas compter ses heures, ne pas se laisser vaincre par tous les avatars , catastrophes, et autres vicissitudes  qui pouvaient advenir ! Le métier était fort rude....

Il en a fallu du courage depuis trois siècles pour  apprivoiser cette merveille,  à partir de  divers cépages cultivés selon les climats et les sols de  l'Hexagone !


Pour moi ce reportage  m'a rappelé la période heureuse des vendanges lorsque j'étais  petite, après   l'occupation .... 

Nous montions tous  vendanger les raisins i Cela faisait du monde : les employés de Guinet-Pacaud, les patrons :   mon père, l'ainé,  Francis*,     son frère   et associé   Henri, la grand-mère Marie née Pacaud,  maman et ses   enfants - 

Cette vigne se situait  à  La  Motte Saint Jean qui surplombe Digoin face à la Loire ! Ce furent à la fois  des moments  très gais mais aussi fébriles car il ne s'agissait pas de. lambiner..... 


                                                     

La Motte Saint Jean, on   aperçoit les restes du château et une petite maison tout en haut,   sur la colline exposée plein sud ! Mille excuses pour la mauvaise    qualité de cette photo faite "à la volée" pendant une émission. Devant c'est la Loire......  depuis le pont canal. Derrière les platanes étaient le entrepôts GUINET-PACAUD aujourd'hui transformés en Espace culturel.

Les grappes sitôt cueillies étaient versées dans la cuve et pietinées pour en extraire le jus. Du haut de ma petite taille, celle-ci  me paraissait gigantesque.....     

Je me souviens aussi que dans la parcelle  il y avait quelque pêchers   qui donnaient de délicieuses pêches de vigne croquantes, sucrées et un peu amères…. 

Les   pêches de vigne. De l''écorce des pêchers suintait parfois un peu de gomme que nous prenions, mes frères et moi  pour de l'ambre  dans notre imaginaire enfantin..... (un trésor  !)


De cette époque j'ai retenu  cette odeur si caractéristique, cette fraïcheur  que je retrouve avec bonheur lorsque je descends  dans la cave d'un ami  vigneron…. C'est a chaque fois un bonheur renouvelé !

Dans ce temps là nous “élevions” notre vin qui était puissant mais plutôt agréable …..Je ne me souviens plus de quel cepage il s'agissait... Pinot noir ou gamay ????A midi on mangeait alors tous ensemble  sur de grandes tables posées  sur des tréteaux dans la grange.....

A partir de ces grappes  un vigneron   "élevait"  notre vin de  table quotidien. Il faut dire que les boissons  actuelles, comme les sodas ou le coca n’existant pas,  si ce n’est que de rares  eaux minérales…..nous les enfants, buvions  tout simplement de l'eau…. Aussi, à l'occasion de ces joyeuses vendanges; le jus de raisin frais était fort apprécié..... mais nous n'avions que la permission d'y goûter afin de ne pas subir    quelques petits "dérangements" !

Quant à l'eau de Vichy, qui provenait de l'Allier toute proche, elle était plutôt considérée comme une médecine   !!!!! 

Hors des repas, nous buvions   donc de l’eau du robinet ! Tandis qu'aux repas nous buvions un verre de vin coupé d'eau. L'éducation du palais   commence tôt en Bourgogne ! J'insiste sur le fait que Digoin est à la frontière de la Bourgogne (le duc n'était-t-il pas  Comte de Charolais ! et que nous en étions très fiers....

 Rue Nationale (7) nous avions bien sure   une cave à vin (ancienne cave a sel provenant des transports fluviaux tout proches.....dans laquelle étaient entreposés notre “vin de tous les jours”et,  dans une armoire à vin, des bouteilles millésimées achetées par papa et sorties aux grandes occasions  !  

Cave mystérieuse où il fallait descendre dans le noir…. Brrr !....  jusqu’à atteindre l’interrupteur en se hissant sur la pointe des pieds…… Je peux vous dire que lorsque c'était mon tour de descendre chercher quelque chose dans ce lieu, je ne traînais pas ! 

                            “…et le loup se jeta sur la petite chèvre……..” ! 

La la ! Les "méchants frères" qui s'amusaient à me faire peur !


*note :  je tiens à souligner que Francis Guinet, l'ainé,  était ingénieur céramiste de l'Ecole de Sèvres.

Francis Guinet ci dessus dans les années 60
La medaille de l'ecole de Sevres qu'il reçut en fin d'études et que j'ai la chance de posseder !
Francis Philibert Guinet 

"Minerve conseille Vulcain"

C'était un homme de devoir qui, après la mort de son père entra dans cette entreprise où il s'associa avec sa mère et  son frère.

...Quand Francis Guinet (a gauche) pose avec son petit frère Henri.....

Si j'insiste sur ce point  c'est que je ne voudrais pas que son nom soit oublié des digoinnais car malgré ses grands mérites, il était d'un naturel discret.


dimanche 4 septembre 2022

FINIES LES VACANCES, MAIS PAS LES MOMENTS DE DÉTENTE HEUREUSEMENT !

 Le temps de l’été se termine qui incitait à chercher la fraicheur…. Et c’est ainsi que j’ai pu lire quelques romans….. 

Certains m’ont franchement plu, mais pas tous…….

Le plus surprenant fut celui-ci ! 

"Mamie Luger "- de Benoit Philippon*****- Ed Livre de Poche

C’est un pur regal ! Aussi bien   l’écriture que   le “scénario” !



Benoit Philippon a su se glisser “dans la peau” d’une femme mais pas d’une femme ordinaire ! 

Il s'est glissé dans le personnage  d'une  extravagante mamie auvergnate centenaire  qui n’a pas “froid aux yeux !

Bourrée de son "bon sens" bien particulier, elle va se faire respecter…… et cela va entrainer quelques règlements de comptes que je vous laisse decouvrir car ce serait "deflorer" ce polard que d'écrire ici quelques citations......……..

Armée de sa jugeotte, de son sang froid (a prendre au premier degré du terme) et de son arme, elle  subit sa vie et répond à sa manière et au fil des pages à l’interrogatoire   de l’inspecteur Ventura….. 

....Lequel  ne lui inspire aucune crainte….. Et c’est bien à lui qu’elle jouera un dernier tour magistral !…..

Le style est vif, alerte….. on ne s’ennuie pas un seul instant ! 

C’est formidable, de la part de cet auteur d’avoir su se glisser avec tant de justesse  dans la psychologie d’une femme ! Je dis chapeau !