STAGE DE CALLIGRAPHIE CHINOISE ET MAROUFLAGE.

A défaut de vous faire visiter mon expo, je vous parlerai plutôt, aujourd’hui, du stage de calligraphie chinoise que j’ai donné à une jeune lycéenne il y a peu de temps. 

La séance de marouflage en plusieurs phases. Pauline encolle la calligraphie.

 Elle se présenta chez moi un matin de fin avril,  toute émue, pour me demander si je voulais bien la prendre pour un stage de quatre jours, dans le cadre de son année de seconde, en lycée.

Je la trouvais très sensible et réservée et fus heureuse d’accepter car je sentais bien qu’elle avait un grand intérêt pour l’étude du chinois et pour la culture de l’Empire du Milieu.

Pauline passe la colle qu'elle avait préparé la veille autour du marouflage et le tend sur le support de séchage, avant d'humidifier.

 Je m’en réjouis aujourd’hui. Le stage a eu lieu qui s’est passé dans une ambiance détendue et constructive. Tracer, marouflage, observation des styles, recherches dans les dicos chinois de calligraphie,   préparation de mon expo  et accrochage in situ, elle a pu ainsi voir différentes facettes  de la pratique de cet art.

Le stage terminé, elle est revenue m'apporter son compte rendu de stage  soigneusement rédigé et agrémenté de documents ( photos, papiers, calli) , Elle l’a présenté depuis dans sa classe. Je l’ai sentie si épanouie que cela m’encourage à recommencer si l’occasion s’en présente une autre fois.

Le lendemain, Pauline  appose un sceau "artistique" sur le marouflage sec qu'elle vient de découper.

La jeune fille a vu aussi ce qu’était la vie “d’artiste” métier enrichissant, sans horaire particulier, demandant un travail régulier et serein, métier ou le but premier n’est pas de s’enrichir  financièrement, mais plutôt de développer un quête dont on ne sais pas où elle pourra bien nous mener, et c’est cela qui est passionnant. 

C’est avec l’autorisation de Pauline que j’ édite ces  quelques photos. J’ai choisi celles qui la mettaient en valeur, à savoir la séance de marouflage . C’est elle qui avait préparé la colle.

Elle est repartie avec le livre de Shi Bo, “le ciel et la terre” et les calligraphies qu’elle avait marouflées, et j’espère qu’elle réalisera son rêve, a savoir, trouver une voie dans les échanges asiaticos-européens.