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Les innombrables assiettes exposées racontent toutes sortes d'histoires qui s'adressent aux petits comme aux grands.
Mises à la mode au 19e siècle dans les fabriques de Faïence et de porcelaine françaises, elles sont presque toujours réalisées sur des assiettes à dessert.
J'ai quelques souvenirs d'enfance où l'on se dépêchait de manger le contenu pour découvrir l'image cachée au fond de l'assiette !
Leurs décors sont fort variés, il y a de tout : de l'historique , de l'humoristique, des sports, des fables de La Fontaine, des contes, des saisons, de la mode, des rébus, de la musique, des proverbes et j'en passe....
Certaines plus curieuses relatent les expositions universelles, les innovations technologiques, la franc-maçonnerie, les combats en Asie...... sans oublier les nombreuses "gaités de l'escadron".
Ces assiettes relatent la révolte des Boxers |
Comme chaque série comprenait des images distinctes, on ne savait pas sur quelle histoire on allait "tomber", en fin de dessert....
Nombreuses étaient les maisons où on les accrochaient sur le mur ou bien on les exposait dans un vaisselier ce qui donnait un petit air de bibliothèques de faïence.
Leur fabrication fut au 19e siècle une révolution. Fini le décor au pinceau qui demandait à l'ouvrière beaucoup de temps.
L'ère industrielle est là : il faut produire en quantité et dans un temps le plus court possible : on va donc appliquer sur l'assiette non cuite et avant glaçure* et cuisson, de simples décalcomanies, ce qui permet de poser le décor en un temps record.
L'ère industrielle est là : il faut produire en quantité et dans un temps le plus court possible : on va donc appliquer sur l'assiette non cuite et avant glaçure* et cuisson, de simples décalcomanies, ce qui permet de poser le décor en un temps record.
Sur cette assiette ont été utilisés décalcomanie et tampon avant glaçure. |
La cuisson se fait à 600°. Le "marli", bord de l'assiette, était lui aussi décoré au tampon, toujours avant cuisson. Il fallait un certain coup de main pour travailler vite et avec précision. Je l'ai vu faire dans l'une de ces usines, celle de Digoin (71) qui fonctionnait avec Sarreguemines et Vitry-le-François, chacune de ces fabriques ayant sa specificité. Aujourd'hui, seul l'usine de Digoin fonctionne encore.
La plupart des faïenceries de l'Est adoptèrent cette "modernisation" qui permit une grande diffusion.
glaçure* ou couverte : email transparent.
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