C’est À VAUX SOUS AUBIGNY (dans la Haute Marne, pas loin de Langres) ) que j’ai fait cette “émouvante” rencontre ! Pensez donc : j’ai pu admirer un arbre vieux de 400 ans environ et toujours en pleine santé !
Un arbre “de Sully” classé - Un arbre “remarquable” !
Et il n'était pas seul, planté devant l'entrée de l'eglise Saint Symphorien...... car d'autres, aussi beaux et anciens se cachaient plus loin derrière le bâtiment !
Pourquoi arbre “de Sully" ? Eh bien parce que ce ministre de Henry IV avait constaté un déboisement par trop important de nos forêts .Il réussit à convaincre le roi d'entreprendre des travaux sérieux de voierie et de reboisement. Il acquit ainsi le titre de "Grand Voyer de France", autrement dit, ministre des travaux publics......
Avec le consentement du roi de grands travaux furent prévus dans le pays comme l’ assèchement de marais et la construction de routes bordées d’arbres……! Le but était de permettre une meilleure circulation dans le royaume, un déplacement de ville à ville plus aisé, non seulement des personnes, mais surtout des matériaux et denrées diverses. Oui, Sully précède Colbert dans ce domaine !
Malheureusement il n’y aura pas de continuité, faute de techniciens et à cause des troubles civiles et religieux mais aussi du manque de finances. Chacun sait que dans cette région du royaume les luttes furent violentes entre protestants et catholiques !.....Il faudra donc attendre l'Edit de Nantes signé par Henri IV pour retrouver la paix, puis sous le règne de Louis XIV le pré-cité Colbert, 200 ans plus tard, pour que les routes s'améliorent .
Quoiqu’il en soit, ces tilleuls prodigieux, ont bien été plantés sous le règne du bon roi Henri ! Qui aurait dit qu’ils résisteraient aux vicissitudes des siècles !
L'abbaye et son cimetière ont été construits sur une colline dominant Vaux sous Aubigny.
Parmi ces arbres figuraient diverses essences mais particulièrement des tilleuls et des ormes.
Plantés dans les villages, pour commémorer nous dit-on la signature de l’Edit de Nantes (1598) ils étaient souvent placés dans “un point fort “ de rencontre : carrefour , près d’un calvaire, devant le portail d'une église……. C'est le cas ici.
Les “locaux”, pour en garder la mémoire, ont baptisés ceux d'entre eux qui ont résisté aux siècles : “arbres de Sully”. Et c’est bien au classement au Patrimoine de l’humanité qu'ils appartiennent aujourd’hui.
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| La toiture de l'abbaye est couverte de laves...... |
La superbe abbatiale (12e et 13e siècles) de style roman très "épuré", offre un portail non imagé. Cela est surprenant pour l'époque et je me demande s'il n'a pas été refait. Ce non décor pourrait être dû à un manque de temps, ou d'argent, on encore si c'est voulu, considéré comme une concession à la sobriété protestante (ces interprétations n'engagent que moi ! ). Le bâtiment tel qu'on le découvre aujourd'hui, isolé sur son promontoire, a fait l'objet de sérieuses réparations. Il appartenait à une abbaye aujourd’hui disparue.
Je n’ai pas pu visiter l’intérieur de l’édifice qui a nom Saint Symphorien….. peut être y a-t-il là des éléments ornés rappelant la Renaissance…. Je n’ai pas vu non plus d’autres bâtiments abbatiaux autour de cette église et de son cimetière…… Peut être sont il en bas de la colline ou bien, ont ils servi de carrière à la Révolution pour construire les maisons du village tout proche…… Il n’était pas rare en effet que certains édifices en mauvais état subissent ce sort !
Ce qui est extraordinaire, c’est que ce lieu accueille derrière le chevet de l'abbatiale, un cimetière magique ! Peu de tombes !
D'abord on peut voir trois tombes imposantes (sans doute des notables ou des abbés) mais pour le reste c'est un cimetière "récent". Les tombes qui s'y trouvent sont bien entretenues et dispersées dans un espace ombragé par des vieux tilleuls, un espace spacieux…. C’est assez magique !
Note : L’église se visite les jours de patrimoine….. Un balade donc à entreprendre prochainement pour en découvrir l’intérieur !
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| Le coq sur le clocher de l'abbatiale ! |
1 commentaire:
Lu sur un document de "Langres tourisme" accessible sur le net :
Cette église a la particularité de présenter un chœur désaxé vers la droite, long de deux travées (car il était réservé dans l’origine aux moines), reconstruit au milieu du XIIIè siècle avec une piscine à droite, une armoire eucharistique et un oculus dans le mur droit du chevet. A l’entrée de l’église, la première travée de la nef et le portail autrefois protégé par un porche modeste en appentis, ont été reconstruits au tout début du XIVè siècle, alors que les trois chapelles latérales côté Nord de la nef comme les deux autres chapelles du chœur au Sud, sont venues se greffer sur l’édifice vers la fin du Moyen -Âge. L’église d’Aubigny est classée M.H. depuis le 7 décembre 1925.
C’est à la fin des guerres de Religion au XVIè siècle, que le chœur recevra son décor à fresques restauré et toujours présent, ainsi que quelques objets d’art, dont le diptyque sur bois des quatre évangélistes (classé M.H en 1908).
A l’extérieur, s’élevait autrefois le prieuré sur la vaste terrasse à droite de l’église, dont il ne reste rien. Ses bâtiments dont un cloître et un cellier, étaient séparés de l’église par une allée partiellement couverte (dont on distingue encore les arrachements), qui conduisait au vaste et agréable cimetière paroissial végétalisé, r
Comme quoi, les "elucubrations" concernant cet édifice ne valent pas les informations !
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