lundi 25 juillet 2011

PORCELAINES DU XVIIIE : CHINOISERIES ET SECRETS DE FABRICATION

Je n’en ai pas tout à fait fini avec le musée de la Résidence et voulais encore vous montrer quelque jolies porcelaines dans le plus pur style XVIIIe, provenant des manufactures de l’époque.

(cliquer sur la photo pour l'agrandir)

chinoiseries

Johann Friedrich Lück

1759-1762 - Frankenthal.


En fait c’est à Strasbourg que celle de Frankenthal trouve ses racines. Fondée dans la capitale alsacienne, par Charles François Hannong, elle dut “s’expatrier” en Allemagne.

Philippe Hannong, le fils du précédent, qui réussit à mettre au point des porcelaines dures entre 1744 et 48, fut contraint par Louis XV, a qui il ne voulait pas “vendre son secret” de céder le pas à la manufacture de Vincennes (qui fabriquait alors de la porcelaine tendre).

Il partit s’installer en Allemagne à Frankenthal.

Hors la porcelaine dure était déjà fabriquée en Allemagne, à Meissen !


le jugement de Paris

Meissen 1762

Johann Joachim Kaendler


La concurrence était féroce entre les fabriques, l'espionnage industriel sévissait déjà !

Vous comprenez la raison de la recherche acharnée que poursuivit la manufacture française de Sevres, créée grace à l’influence auprès de Louis XV de la Pompadour, pour découvrir cette fabrication de porcelaine dure si bien gardée et surtout réaliser une pate la plus blanche possible, pouvant rivaliser avec la procelaine chinoise !

Elle y parviendra magnifiquement.

Enfin, pour ne pas être en reste, près de Munich, le dernier des Wittelsbach, Marc Joseph II créa lui aussi en 1761, sa manufacture de porcelaine à Nymphenburg. Elle existe toujours.

On trouve exposées à la résidences quelques prestigieuses pièces de ces diverses fabriques, y compris un superbe service de Sèvres exposé en vitrine, dont je vous montrerai ultérieurement la magnificence.


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