vendredi 4 janvier 2013

MO YAN : PRIX NOBEL - J'AI LU : BEAUX SEINS BELLES FESSES

Lorsque j’ai commandé ce livre, avec  “La dure loi du Karma” et “le clan du Sorgho”, du même auteur, j’ai du attendre pas mal de temps : celui qu’à pris la réalisation des bandeaux “prix Nobel de littérature”. Le commerce, c’est le commerce bonnes gens !
Mais baste, j’avais un pavé de Follet à terminer.......
Chers lecteurs, sachez que ce n’est pas du tout un livre érotique, malgré son titre accrocheur, mais plutôt la saga de la famille Shangguan dans la Chine rurale de la fin de la guerre sino japonaise et durant la période Mao. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas le narrateur “Jingtong”, qui en est le héros, mais bien sa mère, Shangguan Lushi, femme admirable, trottinant sur ses petits pieds en lotus d’or, et qui a eu le malheur de ne mettre au monde ce fils,  qu’après 8 filles ! Patience, je ne déflorerai pas la surprise, mais il faut le lire jusqu’au bout pour réaliser l’importance de certains éléments lus dans les chapitres précédents. 



Contrairement à ce que disent certains critiques : j’ai trouvé l’humour de certaines pages plutôt amère ;  les passages “fantastiques” dans la grande tradition des grands romans chinois ; le personnage numéro un, Jintong,  plutôt falot ; mais quelle fresque
magistrale  de la société rurale chinoise du 20ème siècle !  Combien on y constate l'impact du pouvoir et de ses retournements et les répercussions qui en découlent sur le peuple ! Les personnages sont emportés par un souffle tel qu’ils ne sont plus que des fétus de paille.
Bref, c’est de la vraie littérature chinoise, bien dans son jus. 
Sachant cela, la Chine évolue, du fait de son ouverture sur le monde, et les filles ont depuis quelques décennies,  des pieds comme vous et moi . Leur émancipation est de plus en plus tangible.  Aussi, restons prudents sur notre analyse. 
Ce livre vous aidera à mieux comprendre la Chine du siècle dernier.

Je ne saurai que conseiller également (si je peux me le permettre, et je me répète) à ceux qui veulent comprendre l’âme chinoise de lire les grands romans de ce pays, et je pense particulièrement, en rapport avec le roman qui nous intéresse,  à “rêve dans le pavillon rouge” par 曹雪芹, Cáo Xuěqín, car je l’ai lu dans son entier. On y découvre comment étaient éduqués les enfants dans les familles aisées chinoises. Soyez patients ! ce sont 3000  pages qui vous attendent mais c’est fondamental pour une approche saine de cette culture. 

1 commentaire:

Sérénité'art a dit…

J'ai été tentée deux ou trois fois de refermer ce livre , mais c'était idiot de ne pas persévérer car 'est vraiment au final qu'on saisit tout le suc de la situation.