dimanche 13 septembre 2009

CYCLIQUE..... VOUS AVEZ DIT CYCLIQUE !

Si l'environnement est cyclique, les êtres et leurs activités le sont aussi, je ne vous apprend rien !
Etant par nature fidèle a mes objectifs, je me bats contre cette tendance.... Ne pouvons nous pas chercher à tisser au jour le jour une toile cohérente....
Le problème, me direz vous est de l'alimenter....
Je ne pense pas que cela soit une entrave......
Pour ma part, je laisse couler le courant avec calme et confiance (même si parfois il ralenti un peu).
Aussi ai-je l'impression de traverser par périodes, une sorte de désert où je ne me sens pas accompagnée. Mais est il besoin d'être accompagnée ?
et est ce un désert vide ? Je ne le pense pas.

Il est habité de tous les courants qui me traversent le corps et l'esprit...
Il suffit d'être à l'écoute.
Je vous invite à vous glisser dans cette photo magique prise par mon petit frère, qui vit à l'autre bout du globe.......
A l'heure où Serge Brunier nous offre sa magnifique photo du ciel, ne pensez vous pas que chacun d'entre nous est également une part de ce ciel, une étoile, ou tout aussi bien un ciel tout entier ?

3 commentaires:

Sérénité'art a dit…

Françoise a dit :
« A la lecture de ton dernier message, j'ai tout de suite pensé à un passage du "dit de Tianyi" de François Cheng:
« Le temps procéderait donc par cercles concentriques, ou par cercles tournant en spirale si vous voulez. Mais attention, ce cercle n'est pas la roue qui tourne sur elle-même, sur les choses du même ordre selon la pensée indienne, ni ce qu'on appelle l'éternel retour. Le nuage condensé en pluie n'est plus l'eau du fleuve, et la pluie ne retombe pas sur la même eau. Car le cercle ne se fait qu'en passant par le Vide et par le Change. »
Enfin, le tout dernier paragraphe du livre :
« En attendant, il suffit au témoin qui n'a plus rien à perdre, toutes larmes ravalées, de ne pas lâcher la plume, de ne pas interrompre le cours du fleuve. L'invisible souffle, s'il est de vie, ne saurait oublier ce qu'il a connu sur cette terre, fureurs et saveurs confondues. Il porte en lui assez de nostalgie pour qu'il n'effectue pas, lui aussi, sa marche du retour, quand il voudra, où il voudra. »
Réponse : Lorsque j’ai passé le CAFAS, puis le DNSBA (Diplôme National Supérieur des Beaux Arts), l’enseignement était surtout constitué de travaux, d’accrochage et de critiques de ces travaux devant les élèves de l’atelier: c’est là que se construisait la démarche de chacun. L’année suivante, mai 68 chamboulait tout…… Et la philo entrait de plein pied dans la démarche artistique……
J’ai vécu les frasques de Klein, les interventions télévisuelles de Dali, les premiers pas de l’abstraction……. Les nouveaux réalistes, support surface et tous ceux qui les ont suivi je les ai découverts dans la vie active, après…….. aussi, il m’arrive parfois d’avoir du mal à déchiffrer des pensées hautement intellectuelles, comme cette phrase de François Cheng, que tu cites :
Le nuage condensé en pluie n'est plus l'eau du fleuve, et la pluie ne retombe pas sur la même eau. Car le cercle ne se fait qu'en passant par le Vide et par le Change. »
Si tu veux bien m’expliquer……

Sérénité'art a dit…

Michel a dit :
Le commentaire est le suivant :
La solution ?
Passer d'une contemplation mentale "affective" (car spontanée), à une contemplation méditative qui deviendra dénuée de réactions affectives... A ce moment là toutes les questions qui se posent auront une réponse, et en plus comblée de bonheur.
Pour cela, il faut obligatoirement un Maître

.Si l'environnement est cyclique, les êtres et leurs activités le sont aussi, je ne vous apprend rien !
Ceux qui parlent de phénomènes "cycliques" sont-ils ceux qui pensent "interdépendance des phénomènes" ?
Non, ...car si l'interdépendance des phénomènes est une évidence (scientifiquement et philosophiquement), jamais RIEN de cyclique ne peut exister, car il faudrait que les mêmes causes se reproduisent, ...or avec l'interdépendance des phénomènes il est IMPOSSIBLE que les mêmes causes puissent se reproduire.
Étant par nature fidèle a mes objectifs, je me bats contre cette tendance.... Ne pouvons nous pas chercher à tisser au jour le jour une toile cohérente.... Oh ! que oui, mais pour cela il faudrait que les gens veuillent bien approfondir leur pensé !
Le problème, me direz vous est de l'alimenter.... Le seul moyen est d'accepter d'aller au fond des choses, et pour cela commencer à aller au fond de soi-même.
Je ne pense pas que cela soit une entrave......
Pour ma part, je laisse couler le courant avec calme et confiance (même si parfois il ralenti un peu).
Aussi ai-je l'impression de traverser par périodes, une sorte de désert où je ne me sens pas accompagnée. Mais est il besoin d'être accompagnée ? Oui, car seul, lorsque l'on fait le constat d'être une personne "ordinaire", comme toi et moi, il est indispensable de se faire accompagner. Mais encore faut-il trouver qui prendre comme accompagnateur !
et est ce un désert vide ? Je ne le pense pas. Le monde est vide et plein en même temps. ... On pourrait en reparler, mais là cela deviendra plus complexe.
Réponse :
si certains veulent commenter ?

Sérénité'art a dit…

Françoise a écrit :
C'est quand même étonnant comme ton sujet du 13/09 colle bien avec les questions que se pose le personnage du livre de F. Cheng (j'ai l'édition en Livre de poche, les paragraphes que je t'ai envoyés sont aux pages 206 et 443). A la page 204, il parle de la Voie selon les taoîstes, je cite « Nul doute que c'est inspiré par ce fleuve si puissamment fécond (le Yangzi*), parallèle à la Voie lactée..» Depuis longtemps tout comme nous, les Chinois se posent des questions sur le sens de la vie; nous aussi en Occident, nous ne cessons de nous interroger.
Le cours de notre vie est parfois accéléré (à tel point qu'on voudrait pouvoir freiner) ou va au ralenti (parfois on a l'impression d'être dans la traversée du désert pour reprendre ton expression) et pourtant si tu visualises 1 seule goutte d'eau dans le fleuve, est-ce certain qu'elle parcourra toute la distance depuis la source jusqu'à l'estuaire? Sûrement elle s'évaporera, se condensera et retombera (ailleurs ?) pour reprendre son cours. C'est comme ça que je comprends les mots « Vide et Change » de F. Cheng.
Réponse : je n'ai jamais lu ce livre, ce qui doit d'ailleurs manquer à ma culture et à ma réflexion. Je me contente d'évoquer simplement des pensées, au jour le jour, et sans prétention !
Je trouve que l'interprétation que tu donne de la phtase "car le cercle ne se fait qu'en passant par le Vide et par le change", se rapproche beaucoup de l'interprétation de Michel.