jeudi 17 juillet 2008

CULTURE CHINOISE, ET PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Temps maussade.... idéal pour marcher (il fait 20 degrés à tout casser), mais peu propice à la chasse aux papillons.
Je me rabats sur quelques petites recherches suite à la lecture de ce livre.

Pieds bandés, pieds cassés, lotus d'or...... je parcours différents sites car le bandage des pieds, si bien décrit dans ce roman, demande un complément d'informations visuelles....
Quelle n'a pas été ma surprise, à quelques rares exceptions près, de retrouver les mêmes images voir les mêmes textes, parfois légèrement remaniés, ou synthétisés sur les innombrables sites proposant ce sujet (j'ai tout de même feuilleté trois pages de Google !). Bref, j'ai vu ce que je voulais voir, mais j'ai trouvé que la propriété intellectuelle en prenait un sacré coup !
Quoiqu'il en soit, c'est sans doute inévitable...... vu le principe d'accès, mais rien ne vaut tout de même la lecture d'un livre (en gardant un certain recul) et des photos originales.
Enfin, c'est un avis qui n'engage que moi.

Pour en revenir au Pavillon des Pivoines, j'ai bien aimé, pour différentes raisons. D'abord, sur fond d'opéra (Le Pavillon des Pivoines), il traite de la vie quotidienne, sociale et culturelle des femmes et plus particulièrement, de celle d'une jeune femme, Pivoine, à l'époque de la chute de la dynastie Ming. Les poétesses chinoises y sont à l'honneur. Dans la seconde partie du livre, et ce n'est pas la son moindre atout, l'auteur propose une quête dans l'Au delà : mystère et traditions assurés. L'esprit de Pivoine, l'héroïne, ne trouvera la paix que si sa cérémonie mortuaire se déroule correctement. Hors, à la suite d'un malentendu, et parce que c'est une fille.... les choses ne se passant pas comme il aurait fallu, il en découle toute une série d'événements..... Même si parfois il y a quelques longueurs, c'est tout de même un beau roman d'amour et un moment d'anthologie chinoise.
Je voudrais aussi signaler qu'on trouve chez Folio, pour 2 euros seulement,
des petits bouquins intéressants qui représentent une approche de qualité de la culture chinoise d'hier et d'aujourd'hui, comme le livre ci-dessous, de LAO SHE qui est un vrai régal à dévorer. n° 3627 - Un vieillard raconte sa vie - Humour - sagesse ou fatalisme ? style remarquable.
Ce récit est extrait de "Gens de Pékin", du même auteur (lequel fut "suicidé" par la révolution culturelle- quel gâchis)


Dans la même collection :
n° 4326 Les nouvelles de l'au delà de JI YUN- une série d'anecdotes étranges -
n°4324 Pensée fidèle suivie de Inspiration, de QIAN ZHONGSHOU
n°4393 De la mort de WANG CHONG - la vie est un lent et irréversible épuisement du qi....
n°3961 Le poisson de jade et l'épingle au phénix - Conte chinois du XVIIe siècle.
n°3696 Le Tao-tö- king, le livre sacré de la voie de la Vertu de LAO TSEU, traduit par Liou Kia-hway. A lire avec un maître si vous n'êtes pas tombé dedans, quand vous étiez petit.
n°4145 Entretiens de CONFUCIUS.
Pour en rester à Folio, parmi la série des "grands détectives", à 5 ou 6 Euros, j'ajouterai les 17 récits policiers écrits par ROBERT VAN GULICK, tous inspirés des tribulations du juge Ti qui vécut à l'époque des Tang. Comme par exemple le fantôme du temple. Ce n'est pas de la haute littérature, mais au moins, on y voit vire les chinois de l'époque, que ce soit chez les lettrés, chez les humbles, au Yamen, dans les temples et monastères. Là encore, l'ésotérique se mêle étroitement à la vie quotidienne.
N° 3997 et 3998 - Jin Ping Mei - L'un des plus célèbres romans chinois du XVIes. Qui raconte avec brio au travers des aventures de ses héros, la vie et les moeurs de cette époque. L'auteur est inconnu; mais le roman fut traduit et ramené en France au XVIIes. Celui de Folio est traduit par André Lévy.
Et pour finir, je rajouterai ce merveilleux roman de SHAN SA : le joueuse de go - n° 3805 - qui se passe dans les années 30 pendant la guerre sino-japonaise. C'est une perle.
Pour les autres titres je vous en parlerai ultérieurement, mais il suffit d'aller sur des sites (You Feng - Amazone, Fnac, pour n'en citer que quelques uns....) pour les trouver.Car hélas, dans les librairies c'est un peu la pêche à la ligne.

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