dimanche 16 novembre 2008

A LIRE OU A RELIRE

Je m'aperçois que j'ai un peu laissé mes lecteurs sinophiles sur la brèche.... Vite quelques nouvelles !
D'abord, je poursuis mes cours de chinois. Passionnant. Difficile, mais passionnant..... ci dessous,une page d'écriture pour faire entrer le vocabulaire.... Evidemment, en ce moment, je n'ai guère le temps de calligraphier, trop prise par mes activités saisonnières, mais cela reviendra et je prends tout de même le pinceau pour enregistrer les mots..... ce n'est pas extra comme esthétique, pardonnez moi !


Voici deux livres que je conseille car ils ont un intérêt réel :
LE PREMIER :
A la table de l’empereur. Par Willaim Chan Tat Chuen chez Picquier poche.


Un petit livre qui vous invite à la table de Qianlong. Très intéressant. Il y a même des recettes tout à fait réalisables. Seul petit bémol, la traduction parfois un peu maladroite, mais cela ne doit pas vous empêcher de le lire car il y a une foule de renseignements précis et parfois surprenants, sur la gastronomie palatiale de l’époque. Comme à Versailles, à La Cité Pourpre, le repas est un instrument de pouvoir. Les pages sont émaillées de conseils de Yuan Mei, gourmet et poète, le « Brillat Savarin chinois ».
LE SECOND, un grand classique :
Jin Ping Mei - traduit du chinois , présenté et annoté par André Levy - 2 volumes


Extrait :
« La table fut mise et des braseros disposés aux quatre coins de la pièce.
Le soleil illuminait les fenêtres, la chambre était de la plus grande clarté.Bientôt, les petites servantes apportaient la boisson et les plats. La vaisselle et les coupes s’alignaient, les mets fins s’amoncelaient. Le vin jetait des reflets d’or, le thé s’infusait dans des vases de jade.
En jupe brodée et veste de brocart, découvrant des dents éclatantes, la femme tendait une coupe de ses mains de jade, révélant ses intentions à son regard comme voilé par les eaux de l’automne »…..

Le roman a été écrit au XVIE siècle. Il en existe diverses traductions. Celle-ci est en français - 1985 – chez Folio. Abondamment commentée, elle a l’avantage de proposer le texte intégral et d’être a un prix abordable. L’intérêt qu’on y trouve, c’est de voir vivre la société aisée de la Chine des Ming. Si le langage est assez cru, parfois le vulgaire dans les dialogues, il y a un grand raffinement dans l’écriture du roman lui même et beaucoup d’allusions à la poésie. Attention, ce livre s’adresse à un public averti.

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