dimanche 23 janvier 2011

FIN DE L'EXPOSITION MONET : LES VISITEURS SE PRECIPITENT


Monet était un épicurien. Il adorait la bonne cuisine « bourgeoise » (le 19ème siècle est l’époque de la cuisine au beurre). Sa maison de Giverny, dont il avait fait un « bijou » de couleurs, voyait défiler ses amis. Bon nombre étaient des personnalités de l’art ou de la politique.

Ami de la lumière, sa salle a manger était « ensoleillée » elle était peinte de jaune de Naples (murs et mobilier), couleur que l’on retrouve souvent sur ses toiles, et sa vaisselle, blanche et bleue, en provenance de Creil, était décorée de motifs japonais . Il avait consigné ses recettes dans des carnets de cuisine qui ont été édités depuis dans le manuel de Claire Joyes , chez Chêne :


Plutôt que d ’analyser l’une de ses œuvres, pourquoi ne pas "exposer" l’une de ses recettes !

Monet, comme Georges Sand, tous deux familiers de la cuisine parisienne, étaient amateurs de truffe du Périgord. Voici sa recette des Truffes à la serviette.

Nettoyez soigneusement les truffes, frottez les avec une brosse, pelez-les légèrement et mettez les dans une casserole avec de fines tranches de lard dans le fond et une quantité suffisante de bon vin blanc sec pour qu'elles soient recouvertes. Laissez cuire, à couvert, pendant une bonne demi-heure. Egouttez les truffes et servez les cachées dans une serviette chaude, elle-même posée sur un plat chaud. Servez en accompagnant de vin blanc.

Je suppose qu'il utilisait une petite casserole, mais tout de même, cette recette me laisse songeuse et je me demande sincèrement si les truffes ainsi cuites avaient encore du parfum ! Par contre, pour ce qui concerne les autres recettes, elles me paraissent savoureuses et me rappèlent furieusement celles de "La Véritable Cuisine de Famille " de Tante Marie - "La bonne et vieille cuisine française". dont je possède une édition de 1934, et qu'utilisait ma Grand mère, chez qui je me souviens, je me léchais les doigts.....

Et bon déjeuner !

1 commentaire:

Sérénité'art a dit…

Fanzi m'a envoyé deux documents tirés du livre d'Escoffier, l'art culinaire français". (réédition de 1950)
"Auguste Escoffier semble aussi trouver étrange qu'on appelle ainsi des truffes cuisinées à la casserole et propose que la désignation à la serviette soit plutôt réservée aux truffes cuites sous la cendre."
Pour les truffes à la serviette, il propose :
"elles se préparent comme les truffes au Champagne, mais en remplaçant celui-ci par du madère ; elles se dressent dans une timbale, placée dans une serviette pliée en artichaut. Cependant, il est infiniment plus logique de servir sous ce nom les truffes cuites sous la cendre, en les dressant sous une serviette pliée. Suit l'image que je vous met en post séparé.