samedi 28 janvier 2012

VINS DE BOURGOGNE, VIN DE CHINE : RENDEZ VOUS AVEC LI BAI

C’est la fête dans les villages de Bourgogne où “la Saint Vincent Tournante” est célébrée  joyeusement, comme chaque année ! 

Pressoir du Clos de Vougeot
               Saint Vincent, patron des vignerons, oui, mais pour quelle raison l’a -t-on choisi ? : est ce parce qu’il a été martyrisé sur un pressoir (vin sang), ou parce qu’il était diacre et versait le vin à la messe (vin/sang du Xrst)), est ce par ce que son âne en passant dans les vignes, grignotait un peu le feuillage et ainsi la taillait .... d’autres légendes courent encore ! 





Hier, je calligraphiais Le poème ci dessous ( de Li Bai)  et je me disais que s’il avait vécu au 12ème siècle, il aurait été bien heureux d’entrer dans nos caveaux cisterciens ! 

Ce grand poète de l’époque Tang aimait le vin. : il l’a chanté dans plusieurs de ses poèmes.

Pour en citer quelques uns :
Buvant seul sous la lune - Un jour de printemps, en me réveillant de l’ivresse - Composé en voyage - Qu’on apporte le vin - Séparation dans la taverne de Jinling etc.....
Dans “ En promenade avec mon oncle sur le lac de Dongting”, il dit : 
“... Puisque la Terre et le Ciel aiment le vin
Aimer le vin est conforme à la volonté du Ciel”...
et plus loin :
“J’ai entendu dire que le vin clair  est comme le saint,
Et le vin trouble, comme le sage
Si l’on a déjà bu le saint et le sage
A quoi bon poursuivre l’immortalité ?”
Mais, chers visiteurs,  ce serait bien réducteur de cantonner dans ce rôle cet immense poète , et je  le prouve en vous  faisant partager celui-ci qui est d'un tout autre style !   Si son auteur ne diserte pas sur le thème du  vin,  il nous propose  une réflexion profonde et très juste de l’art de la calligraphie tout en y   illustrant  parfaitement la pensée Taoïste.


Traduction trouvée dans le livre de J F Billeter
Sur la terrasse Yang. (Shang Yangtai) 18ème jour.
traduction littérale :
Les monts sont hauts, les eaux sont longues,
Les figures des choses sont mille et dix mille,
Si l’on n’a pas un pinceau vieux,
Ces formes limpides, comment les épuiser ?
Sa traduction  :
Les monts se dressent, les eaux s’écoulent,
Et de là naissent des figures sans nombre.
Sans un pinceaux parfaitement exercé,
Comment épuiser ce surgissement limpide ?

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