Des images, des textes en toute simplicité. Des doutes aussi, des colères éventuelles, des instants de bonheur à partager autour de la truffe de Bourgogne, mais aussi de mes passions gastronomiques et plasticiennes....
jeudi 21 janvier 2010
HISTOIRE TAURIDE DE DROLES DE DRAGONS
En rangeant des bouquins, pour faire de la place...... vous savez ce que c'est, difficile de trier car il y a ceux qu'on aime et que l'on voudrait garder pas trop loin, je suis tombée sur ce manuel qui m'avait beaucoup amusée il y a quelques années.....
Au moment ou toutes les stars en sont de leurs manuels autobigraphiques, j'ai trouvé qu'il était intéressant de prouver que certaines d'entre elles on parfois des choses plus intéressantes à dire, d'autant que cet auteur humoriste nous apprend tout en nous amusant, des traits de zoologies que peu d'entre nous connaissent. Je vous en livre donc un petit chapitre, a vous de dégoter le manuel ensuite !........ (je peux le prêter !)
Texte de Christine Bravo
« les grosses bêtes » aux éditions Michel Lafont (1993)
Parmi tous les animaux mis en scène, j'ai choisi celui ci, vous comprendrez pourquoi !
"L’hippocampe est un poisson qui se prend pour un cheval. Il faut dire que, physiquement, il ne ressemble pas beaucoup à ses petits camarades. Il ne nage pas, se déplace à la verticale, et ne possède pas d’écailles. En plus, il a des crêtes pointues tout au long de l’épine dorsale. Moralité, quand l’hippocampe demande un renseignement à un poisson, ce dernier se carapate sous un caillou en hurlant qu’il y a un dragon. Notre hippocampe regarde de gauche à droite pour voir d’où vient le dragon, et lui aussi se carapate.
C’est alors qu’il tombe sur une hippocampe tapie sous un caillou. La malheureuse est là, immobile, tremblante ; forcément : elle a entendu le cri du poisson. Le mâle déploie immédiatement ses crêtes pointues et jure de la défendre. La belle se réfugie dans ses bras secourables et le héros enroule paternellement sa queue autour de sa taille. En attendant que le dragon s’en aille, nos hippocampes font connaissance.
Or vous savez ce que c’est… la jeunesse, la beauté, les circonstances… tout cela fait qu’ils tombent amoureux. Le mâle esquisse un pas de deux et il s’ensuit une harmonieuse danse nuptiale pendant laquelle chacun s’adresse de pathétiques salutations. L’affaire se conclut par une valse lente et toute la tribu hippocampe jette des grains de riz sur les époux. Je ne vous raconte pas la terreur de la tribu poisson.
Une fois mariée, madame hippocampe a une franche explication avec son époux. En gros, elle lui explique qu’elle est d’accord pour s’occuper de la vaisselle, du repassage, de l’éducation des enfants. Mais la grossesse et l’accouchement, pas question. Son mari rouspète pour la forme, puis il accepte courageusement de faire le boulot à sa place. Parfaitement. Chez les hippocampes, maman pond et papa porte. Une fois que la femelle a déposé ses œufs dans la poche marsupiale du mâle, il se débrouille pour mettre sa famille au monde. Ce qu’il fait de bonne grâce, au bout de cinq semaines de gestation, en agitant son corps d’avant en arrière.. Comme quoi on peut tout obtenir des hommes, pourvu qu’on se change en dragon !"
C'est Christine qui le dit, pas moi.....
Sur les photos : les artistes - a gauche DRAGONET dont on devine le poche plaquée contre le ventre- à droite la DRAGONETTE qui évidemment a gardé la ligne.
Reste à savoir si je vais monter ce livre dans mon grenier ?..... il mérite une relecture !
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