dimanche 30 octobre 2016

PLUTOT QUE DE SUBIR HALLOWEEN, POURQUOI NE PAS SE PLONGER DANS LA PEINTURE DE JEROME BOSCH ?

Entre diables romans et élucubrations surréalistes, Jérôme Bosch : c’est autre chose !

Il fut un temps ou je me régalais en observant tous ces “monstres”, qu’ils soient sculptés ou peints ! J’en inventais même, et aujourd’hui,  je me dis : c’est tout de même plus jouissif de se perdre dans un tableau où l’on se pose mille questions, que de subir cette fête d’Halloween qui ne m’a jamais fait vibrer !
Est ce que les petites têtes blondes qui sonnent à votre porte, toutes grimées, pour quêter quelques douceurs, est ce que, dis-je, ces enfants là connaissent les étonnantes peintures de Jerome Bosch, qui, quand on les parcourt du regard, vous étonnent, vous amusent, vous font frissonner aussi ? Elles ont cette curieuse propriété de ne pas vous faire replier sur vous même, mais plutôt d’activer votre imaginaire..... de vous laisser aller !
Chose rare dans la peinture du XVIe s : on compte plusieurs africains sur ce tableau

Le film que je  viens d'aller voir “Le mystère de Jérome Bosch”,  est une analyse brillante du jardin des délices. Il est de toute beauté. Il peut être une belle initiation à cet art particulier, qui venait, non pas par la voie d’écrans numériques,  mais bien des “tripes” de leur auteur !
Je ne cesse de dire que l’oeuvre, prise au sens général du terme,  résonne sur le tambour de notre pensée, du tissu culturel que nous nous sommes construits chacun, de notre sensibilité, et cela m’a fait plaisir de constater que José Luis Lopez-Linares tenait le même propos ! 
Quelle bonne idée d’avoir, avec tact et légèreté, par petites touches si j’ose dire,  fait parler tous ces gens de culture*, tout en présentant aussi le public, mais silencieux, qui regarde, écoute, absorbe ou rejette, est subjugué ou inquiet.......
Ces visiteurs de l’imaginaire et du passé  assistent à cette “messe” envoûtante dont ils cherchent le sens, les sens, qu’ils subissent , absorbent, rejettent  ou analysent.......
L'affiche du film

En tout cas,  le jardin des Délices, que je découvris au Prado (et les autres oeuvres du peintre) mais aussi celles particulièrement surprenantes de nombreux autres artistes comme Goya ou Dali par exemple, m’ont embarquée souvent dans des mondes  qui nourrissent l’ imaginaire. Je m’y plais d’autant plus que ces images sont fixes, qu’elles peuvent être observées de mille points de vue.  J’aime beaucoup leur matérialité, la fraîcheur qu’elles ont conservé et qui ajoute un plus, une réalité physique aussi !
Une petite constatation d’ordre esthétique : dans les oeuvres de J Bosch, rares sont les personnages obèses...... et dans le jardin des délices, on compte plusieurs africains, chose rare dans la peinture du XVIe siècle !
Et pour découvrir toute l’oeuvre de J Bosch sur  :

                                            * 
Malgré tous ces célèbrités, le propos reste très digeste !

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