mercredi 30 juillet 2008

JEU D'ETE : OU EST CE ?

Evidemment, j'attends de vous des réponses, sérieuses ou inspirées, poétiques ou farfelues.... mais des réponses pour chacune de ces photos !



A première vue on pourrait presque penser à la Bretagne. Non, pas du tout.... ce n'est pas le style Beau Manoir.....Bien que l'on soit toujours en France, il faudra chercher un peu plus !
Indices : altitude aux environs de 500 mètres. Vous êtes dans une région frontalière célèbre pour sa charcuterie : j'aimerai avoir
-1- le nom de la région et
-2- le nom du village !



Alors que certains se grillent au soleil, je vous propose la divine fraîcheur des sous bois et des collines.
Curieuse photo n'est ce pas, mais en y regardant bien on découvre vite la mystification : il s'agit d'une flaque d'eau qui renvoie, comme un miroir, la feuillée du sous bois....(cliquer sur la photo pour l'agrandir)
Il y fait bon, il y fait frais, il y a beaucoup de gibier.... et nous n'avons pas rencontré le loup garou, pourtant, dans cette région, il y en a quelques uns !


Vous devez trouver :
-3- un nom de poète rattaché à cette belle ville.....
-4- le nom de la cité.
Indices : il a chanté "le dormeur du val".... Ca y est, vous avez trouvé ?
Cette ville (connue de vous par un procès lugubre ) abrite dans ses murs l'école nationale supérieure des arts de la marionnette.



La région a aussi ses tourbières, et cette belle fougère, extêmement rare, est vieille "comme le monde".
-5- Sauriez vous trouver son nom ?
Indice : avouez qu'elle a un port royal.
Indice supplémentaire : dans cette région, on chasse la grive avec les graines du sorbier des oiseaux. Mais c'est une chasse très confidentielle, et moi, je préfère prendre les oiseaux en photo !



Evidemment vous pouvez vous concerter pour trouver ! car vous m'obligeriez en me communiquant toutes les réponses........

jeudi 17 juillet 2008

CULTURE CHINOISE, ET PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Temps maussade.... idéal pour marcher (il fait 20 degrés à tout casser), mais peu propice à la chasse aux papillons.
Je me rabats sur quelques petites recherches suite à la lecture de ce livre.

Pieds bandés, pieds cassés, lotus d'or...... je parcours différents sites car le bandage des pieds, si bien décrit dans ce roman, demande un complément d'informations visuelles....
Quelle n'a pas été ma surprise, à quelques rares exceptions près, de retrouver les mêmes images voir les mêmes textes, parfois légèrement remaniés, ou synthétisés sur les innombrables sites proposant ce sujet (j'ai tout de même feuilleté trois pages de Google !). Bref, j'ai vu ce que je voulais voir, mais j'ai trouvé que la propriété intellectuelle en prenait un sacré coup !
Quoiqu'il en soit, c'est sans doute inévitable...... vu le principe d'accès, mais rien ne vaut tout de même la lecture d'un livre (en gardant un certain recul) et des photos originales.
Enfin, c'est un avis qui n'engage que moi.

Pour en revenir au Pavillon des Pivoines, j'ai bien aimé, pour différentes raisons. D'abord, sur fond d'opéra (Le Pavillon des Pivoines), il traite de la vie quotidienne, sociale et culturelle des femmes et plus particulièrement, de celle d'une jeune femme, Pivoine, à l'époque de la chute de la dynastie Ming. Les poétesses chinoises y sont à l'honneur. Dans la seconde partie du livre, et ce n'est pas la son moindre atout, l'auteur propose une quête dans l'Au delà : mystère et traditions assurés. L'esprit de Pivoine, l'héroïne, ne trouvera la paix que si sa cérémonie mortuaire se déroule correctement. Hors, à la suite d'un malentendu, et parce que c'est une fille.... les choses ne se passant pas comme il aurait fallu, il en découle toute une série d'événements..... Même si parfois il y a quelques longueurs, c'est tout de même un beau roman d'amour et un moment d'anthologie chinoise.
Je voudrais aussi signaler qu'on trouve chez Folio, pour 2 euros seulement,
des petits bouquins intéressants qui représentent une approche de qualité de la culture chinoise d'hier et d'aujourd'hui, comme le livre ci-dessous, de LAO SHE qui est un vrai régal à dévorer. n° 3627 - Un vieillard raconte sa vie - Humour - sagesse ou fatalisme ? style remarquable.
Ce récit est extrait de "Gens de Pékin", du même auteur (lequel fut "suicidé" par la révolution culturelle- quel gâchis)


Dans la même collection :
n° 4326 Les nouvelles de l'au delà de JI YUN- une série d'anecdotes étranges -
n°4324 Pensée fidèle suivie de Inspiration, de QIAN ZHONGSHOU
n°4393 De la mort de WANG CHONG - la vie est un lent et irréversible épuisement du qi....
n°3961 Le poisson de jade et l'épingle au phénix - Conte chinois du XVIIe siècle.
n°3696 Le Tao-tö- king, le livre sacré de la voie de la Vertu de LAO TSEU, traduit par Liou Kia-hway. A lire avec un maître si vous n'êtes pas tombé dedans, quand vous étiez petit.
n°4145 Entretiens de CONFUCIUS.
Pour en rester à Folio, parmi la série des "grands détectives", à 5 ou 6 Euros, j'ajouterai les 17 récits policiers écrits par ROBERT VAN GULICK, tous inspirés des tribulations du juge Ti qui vécut à l'époque des Tang. Comme par exemple le fantôme du temple. Ce n'est pas de la haute littérature, mais au moins, on y voit vire les chinois de l'époque, que ce soit chez les lettrés, chez les humbles, au Yamen, dans les temples et monastères. Là encore, l'ésotérique se mêle étroitement à la vie quotidienne.
N° 3997 et 3998 - Jin Ping Mei - L'un des plus célèbres romans chinois du XVIes. Qui raconte avec brio au travers des aventures de ses héros, la vie et les moeurs de cette époque. L'auteur est inconnu; mais le roman fut traduit et ramené en France au XVIIes. Celui de Folio est traduit par André Lévy.
Et pour finir, je rajouterai ce merveilleux roman de SHAN SA : le joueuse de go - n° 3805 - qui se passe dans les années 30 pendant la guerre sino-japonaise. C'est une perle.
Pour les autres titres je vous en parlerai ultérieurement, mais il suffit d'aller sur des sites (You Feng - Amazone, Fnac, pour n'en citer que quelques uns....) pour les trouver.Car hélas, dans les librairies c'est un peu la pêche à la ligne.

mercredi 16 juillet 2008

MADAME JOURDAIN ET SES BRODERIES CHINOISES


Comme vous voyez, je bosse.... Pages d'écriture, en veux tu en voilà..... Comment mettre en page une phrase pareille :
je traduit :
"Ce n'est pas en montrant qu'une écaille ou qu'une griffe qu'on fait voir un vrai dragon"..... ce n'est pas de moi, rassurez vous, mais ça me va très bien*. Tous ces essais ne sont que des essais. On ne peut pas décemment les qualifier de calligraphie.... patience, patience.... Mais il faut bien dire que pour composer un texte pareil, c'est vraiment chinois ! (même pour un chinois)
Alors, mue par ma créativité, je me mets à broder, je m'évade....
Le papier est si beau, un vrai textile......
Les lettres sont des broderies sur ce doux papier.....
La brodeuse avec l'aiguille, et le tissu, et le fil......
elle prend forme sur le papier
mais elle existe aussi dans mon coeur...
Synthèse mère et fille, broderies parallèles ?
Et ça donne ça !
Ce n'est pas parfait, je vous l'accorde, mais ça n'est pas gratuit non plus.

J'ai poussé le bouchon un peu plus loin en plissant le papier.... Les canards mandarins ont disparu de la page pour se transformer en graphismes de grande taille qui, plissés, encadrent toujours la même idée du textile et de la broderie soyeuse.....



Et comme je ne veux pas jouer les Madame Jourdain, Je suis allée m'inscrire aujourd'hui même a des cours de chinois, au centre ville. Calligaphier c'est super, mais c'est porteur de sens, donc il me faut plonger..... dans ce qui me semble un océan plus grand encore que la mer de Chine !

*(extrait des commentaires de Pierre Ryckmens dans son livre -traduction et commentaires de Shitao - Les propos du Moine Citrouille-amère) A propos du texte de Shitao, et de ses traductions, je vous montrerai un de ces jours une merveille, mais rien ne presse.

dimanche 13 juillet 2008

CREVETTES IVRES UNE ENTRÉE DE SAISON

Eté, saison des ballades en montagne pour les uns, de bord de mer pour les autres..... Saison aussi des crustacés et des crevettes.
Je vous livre donc ici une recette simple qui apportera une note raffinée à votre repas ou à votre buffet.
Attention, cette recette ne convient pas aux petits enfants, car elle a un goût corsé.
Pour 6 personnes, il vous faudra 200 g de bouquets ou de petites gambas.
10 cl de vin de riz Shaoxing (voir photo de la bouteille. Vous en trouverez dans le rayon de produits asiatiques). Sinon, prenez du Xérès. Le gôut, différent, est également intéressant.
3 cuillères à soupe de cognac ordinaire
Un pincée de sel, un cuillère à soupe d'oignon blanc et l cuillère à café de racine de gingembre finement hachés.


Si les crevettes ne sont pas cuites, jetez les dans une casserole d'eau bouillante salée et égouttez les dès qu'elle sont devenues roses. Faites les refroidir.
Il est temps alors de mélanger les ingrédients. Vous mettrez le tout au frais pendant une heure, en couvrant le bol d'un film transparent.



Le temps de préparation terminé, servez les crevettes dans un joli bol.





Vous pourrez aussi présenter, à part, des petit légumes crus ciselés en fines baguettes ( carottes - poivrons - céleri en branche) et leur sauce au yaourt et à la moutarde .

samedi 12 juillet 2008

PURCELL AU TOP


Les versions de Didon et Enée sont multiples et c'est toujours un régal que d'écouter Purcell, mieux, d'aller l'entendre en concert. Les festivalier bourguignons le mettent à leur programme depuis maintenant une vingtaine d'années, ce qui m'a permis d'aller écouter, au théâtre de Semur en Auxois, ou au festival de Beaune différents pièces et opéras de ce merveilleux compositeur. Je retiens Fairy Queen, le Roi Arthur et la Tempête parmi les versions qui m'ont le plus marquée, ainsi que Le retour d'Ulysse dans la version Harnoncourt qui lui était passé à la télé et dont je m'étais procuré le disque.
J'en étais donc restée à ma version vinyle de Didon et Enée que j'aime beaucoup (que voulez vous, je suis une femme libre, mais fidèle lorsqu'on ne me trahit pas !). Cette version était, au niveau des enregistrements, la première du genre? Je l'avais découverte à l'époque sur France musique : les sorcières m'avaient totalement séduite ! Emma kirby y tient le rôle de Didon, entourée du Taverner Choir et du Taverner Players sous la direction d'Andrew Parrott. J'avoue qu'hier soir, j'ai eu une révélation, à Beaune : dans le rôle de Didon : Renata Pokupic. Cette mezzo croate campait une Didon extraordinairement juste, du faite de sa sobriété et de sa voix magnifique. L'ensemble était dirigé par Paul Mc Creesh, avec le Gabrieli Consort et Players. Vivement un enregistrement......

mercredi 9 juillet 2008

UN MODESTE PAPIER DE RIZ

J'ai toujours un grand plaisir à regarder, caresser, palper, sentir le papier...... C'est un grand bonheur de travailler sur des supports aussi parfaits dans leur simplicité.
J'avais appuyé contre mon porte pinceaux, mon quadrillage de guidage, dans l'idée de photographier ses différents stades d"évolution, au fur et à mesure de mes apprentissages calligraphiques..... et puis, une autre idée à germé, s'est imposée.


à travers le support la lumière dessinaient les pinceaux.... le papier me proposait une autre approche.
J'ai alors présenté le travail sur lequel je m'exécutais, la veille.... et, au delà des pinceaux, qui apportent des lignes de force en modifiant l'éclairement, le papier m'a offert sa somptueuse simplicité. Traslucidité, souplesse, fragilité et résistance des milliers de fibres (visibles en cliquant sur les images)). Je me suis empressée de les capter avant que la lumière soit occultée par un nuage.

Que les calligraphes me pardonnent, ce n'est qu'une problématique plastique, rien d'autre, mais elle est tellement touchante cette petite feuille de riz.

mardi 8 juillet 2008

MICROCOSME - MACROCOSME

"Du moment que l'esprit s'en forme une vision claire, le pinceau ira jusqu'à la racine des choses". Shitao. (Propos du moine Citrouille Amère".
Je pense que parfois, la photographie rejoint la démarche du peintre. (photographie : écriture par la lumière)
Ainsi, ce n'est pas par hazard si j'ai fait ces clichés.
J'ai transcrit ici, avec la lumière, ma lecture quasi abstraite de quelques éléments "pris" en pleine nature.

Ecorce du platane

La nature a mille facettes. Du plus grand au plus petit, les approches sont illimitées. Encore faut il être ouvert à d'autres regards.


Racines (au téléobjectif)
Tronc d'un énorme séquoia



Rocher (au téléobjectif)

dimanche 6 juillet 2008

L'ESPRIT DU JARDIN



Je mets à profit les derniers jours de calme et de sérénité, avant le remue ménage des vacances, pour m'adonner à la lecture et à la calligraphie que je pratique bien imparfaitement, certes, mais avec de plus en plus de plaisir.
Je me suis donc procuré (chez Amazone, et grace au blog de Florent) le petit livre : "Dans un jardin de Chine", de Jacques Pimpaneau que j'ai lu avec délice.
Et, de fil en aiguille, j'ai réouvert mes albums de photos pour vous faire profiter de quelques unes d'entre elles - mes livres d'art, parmi lesquels je ne saurai trop vous recommander (entre autres) le beau volume de la Bibliothèque Nationale de France : "Chine : l'empire du trait".... - brodé avec mon pinceau des sinogrammes que je vous montrerai peut être un jour, lorsque je les aurai marouflés (si l'opération réussit)




Passez la porte un jour, si vous le pouvez.... que ce soit au travers d'une peinture, d'un roman, d'une estampe, ou bien réellement, et laissez vous porter :
"il est doux, au soleil couchant, de fouler l'herbe verte. Ils sont revenus les loriots et les martinets." Chen Haozi (Transmission secrète de l'histoire des fleurs" - XVIIes

En attendant, j'ai du choisir parmi les jardins que j'ai visités ces quelques images. C'était difficile, et le résultat est bien fragmentaire, car vous ne voyez ici ni les roches trouées, ni les arbres millénaires, ni les sols ornés de mosaïques de galets, ni les poissons dorés, ni les pivoines odorantes, ni les arbres en fleurs, ni les jolies constructions de bois au toits retournés, ni le dragon qui ondule sur le haut du mur. d'enceinte., ni le qiling mystérieux qui n'apparaît que dans les lieux de sérénité... Tout juste la bambouseraie.....

mercredi 2 juillet 2008

ET SIL'ON PARLAIT DE TRUFFE

Rien à faire, ça me démange !
J'ai reçu un message récemment sur ce blog, d'un société qui voulait vendre de la truffe fraîche dans l'Ariège. Je les remercie de leur confiance et leur ai répondu.
Sans doute s'agissait il de tuber aestivum : la truffe d'été, telle qu'on l'appèle dans la moitié sud de la France.
Je sais que certains restaurateurs de l'exagone la mettent à leur carte, particulièrement dans des salades.
Pourquoi pas ! Son parfum reste cependant assez léger, tandis que son croquant ajoute un petit "plus" sympa qui sent la noisette.

Je me dois tout de même d'avertir le lecteur : le bourguignon, ainsi que tous les trufficulteurs du Grand Est de la France, aime ce qui a de la saveur.
A cette saison, dans nos régions, on préfèrera la girole ou les premiers ceps (ne riez pas, j'en ai vu sur la marché de Dijon, mi juin, cueillis dans nos bois ! et de fort beaux) et les autres champignons qui foisonnent en sous bois ou dans les patures lorsque l'humidité et la chaleur sont suffisantes.
Par contre, vous aurez le plus grand mal à trouver de l'aestivum, car elle ne fait pas partie de la culture gastronomique locale.
Certes, au mois d'aout, dans les truffières, les sangliers font des ravages, laissant sur place ce qui ne sent rien, et certaines truffes, qui ont un parfum assez discret, sont marquées par les chiens. Mais elles ne sont pas mises sur le marché. Du moins à ma connaissance. Elles sont en général vendues directement aux restaurateurs intéressés.
Je dois ajouter d'ailleurs que nous n'encourageons pas ce ramassage pour une raison très simple : éviter le piochage qui, hélas, sévit encore ici et là.
Qui a dégusté la truffe de Bourgogne : tuber uncinatum, dans de bonnes conditions, fait la différence. Sa maturation, donc son parfum, sont maximum d'octobre à fin décembre. D'où sa commercialisation par arrêté préfectoral dès la mi septembre.
Il y a de grosses similitudes entre les deux champignons. D'aucuns pensent qu'il s'agit du même tuber (les spores sont identiques).
Y aurait il une première poussée, on va dire primeure, (tuber aestivum) puis un peu plus tard, la saison de maturation proprement dite (tuber uncinatum, du nom des petits crochets qui entourent ses spore). Si c'est le cas, cela expliquerai les deux appellations.
Quoiqu'il en soit, la valeur gastronomique n'est pas du tout la même.

Pour avoir mangé de l'aestivum chez Bruno, à Lorgues, en aout, je dois dire que je ne l'ai pas trouvée exceptionnelle. En tout cas, et ça n'engage que moi, je préfère et de loin tuber uncinatum, la truffe de Bourgogne, avec laquelle l'éventail des préparations est beaucoup plus étendu, du fait de son parfum prononcé et incomparable.

note : Cet extrait de la norme de la truffe fraîche vous indique les dates moyennes de ramassage et de commercialisation. (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Tuber uncinatum et tuber mesatericum (truffe mésantérique) sont toutes deux ramassées en automne et au début de l'hiver dans les département du Centre Est de la France.