lundi 22 juin 2020

ORCHIDEES EN BOURGOGNE.....

Avant que la saison ne se termine, je voulais vous entretenir d'un sujet qui me tient à coeur ! Il s'agit encore une fois de fleurs.... Pourquoi ?
He bien parce que  ce samedi , Catherine Mataush présentait un sujet au journal de Fr3  sur la floraison, dans le sud du pays,  d’orchidées sauvages du genre fuciflora ! Le reportage nous montrait un taxon  abondamment fleuri poussé dans une friche. Il est vrai que ce genre de plantes lorsqu’elles poussent - le plus souvent sur pelouse sèche  - du moins en Bourgogne, présentent trois voire quatre fleurs par tige, rarement plus …… et que le spécimen exposé, lui, en était bien abondamment fourni, ce qui mérite d’être noté ! 
Cette fleur fait partie des ophrys qui sont les petites orchidées les plus élégantes et représentatives de l'image qu'on s'en fait dans nos régions ! 
Avec le confinement il me fut difficile, voir impossible, de faire les rituelles visites à ces belles fleurs dont les lieux de floraison que j’ai explorés de nombreuses années  en promenant mes chiens et qui resteront ici confidentiels….. Pas si rares que ça ! il suffit de les observer..... elles sot même  innombrables. Mais elles n'ont pas toujours l'apparence des  orchidées exotiques. Voyez plutot ci dessous quelques clichés en vrac....
Ici un tout petit échantillonnage des nombreuses espèces d'orchidées que j'ai pu photographier dans la région. Cliquer pour agrandir.
D'abord, il existe de nombreuses "familles". Ensuite, les plus elegantes sont souvent les ophrys, bien qu'ils aient des formes bien diverses !  Cette année, on en a vu bien peu ! La Cote d’Or en était pourtant si riche sur ses plateaux calcaires aux environs  de Dijon, d'Is Sur Tille, de Labergment et j'en passe ! 
Ophrys Bourdon 
Le confinement  m’en a fait manquer le rendez vous, mais j’aurais du au moins voir quelques plantes fanées : rien ! la sécheresse. accompagnée d’une chaleur importante a nuit à la floraison……s’y ajoutent  la disparition de friches mais aussi parfois le zèle des cantonniers qui devraient attendre au moins le mois de juin avant de tondre les bords de route. 
Celles des bois ont aussi souffert de la sécheresse…… peu de sabots de Venus, de platanthères (bifolia et Ovata). Pas encore d’epipactis….. mais fleuriront ils en juillet aout ! 
le sabot de Venus : la vedette des orchidées françaises.....
Les orchis mascula  sont les tout premiers   qui poussent  au printemps  si nombreux  lorsque le temps s’y prête,  ils ressemblent un peu  à des jacinthes sans en avoir le parfum !
note : évoquer le parfum des orchidées, il faut le dire, c'est plutôt utopique..... Je n'en ai pas encore rencontré qui sentaient. Même à Florissimo ! le salon international dédié aux orchidées qui avait lieu à Dijon sous le règne des maires précédents ! Une merveile !
  
orchiis mascula


Un regiment d'hommes pendus' ! aceras antropophorum - photo prise en 2019
Les hommes pendus (aceras anthropophorum) verts ou rouges,  qui pullulent habituellement,  étaient assez rares, et je me suis demandée si les orchis singes qui leur ressemblent beaucoup mais sont roses avec des labels pourpres, avaient pu fleurir sur une certaine pelouse de la Nièvre ou j’avais pu les admirer il y a quelques années. Seuls les grands orchis Bouc  (himanthoglossum hircinium) ont été abondants et de grande taille, mais s’ils sont curieux, ce ne sont hélas pas les plus beaux et de plus, ils sentent  mauvais  ! Bon... pour une fois qu'on avait une orchidée odorante !....
orchis bouc - i peut atteidre facilement 60 cm de hauteur ! 
L’Orchis ustulata, est devenu pour moi un joli souvenir : j’en avais trouvé ici il y a quelques années en bordure de champ, mais je n’en ai plus jamais revu depuis bien longtemps ! Quelle en est la cause ? Traitement des sols sans doute ou bien changement climatique ? 
Les céphalentères, qui poussent en sous bois,  se font rares aussi……  j'en voyais  les autres années - des blanches et des roses (rubra) - sur différents sites de Cote d’or. 

Vu de rares dactylorhises  dont la variété maculata est pourtant abondante en temps normal…..  et ne parlons pas des épipactis  :  rien  en lisière de bois !  
En  sous bois, cela fait des années que je n’ai pas revu de limodorum. Il y en avait quelques pieds autrefois dans le bois de Ventoux, au nord de Dijon, mais il n’a pas été suffisamment entretenu et ils ont disparu. Curieuse fleur violette s'épanouissant sur une tige dont on ne sait pas si elle est de bois tant elle est raide et brune.....
Peu de militaris, pas vu de purpura (l’orchis pourpre), par contre, et cela fait plaisir, l’orchis  pyramidal est toujours aussi abondant, qui  annonce la fin de la saison de ce genre de fleurs……
Orchis pyramidal
Voilà un court panorama de mes investigations  !
Fasse que le ciel soit clément,  l’humain plus “sage” et le temps plus propice, pour que l’on puisse encore longtemps admirer ces petits miracles de la flore sauvage qui ont nom : orchidées ! 

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