Les truffes étaient de qualité, vérifiées, comme il se doit, par un jury de connaisseurs, elles furent mises en vente au son de la cloche, donné par la Grande Ordonnatrice de la Confrérie de la Truffe de Bourgogne.
Ci dessous, un exposant s'installe.
Les exposants venaient de Cote d'Or et de l'Yonne, et il s'est vendu exclusivement de la truffe de Bourgogne.
J'en profite pour rappeler à mes lecteurs que la Bourgogne a aussi des truffières naturelles de truffes du Périgord (tuber mélanosporum) et donc que certains caveurs en vendent. A l'origine, les premiers plants truffiers étaient mychorizée avec de la "mélano", et les planteurs bourguignons n'avaient donc pas le choix pour valoriser leurs friches. Mais au fil des années, un phénomène s'est produit, et dans les dites truffières, la truffe locale a repris le dessus, tant le sol est déjà imprégné des mychorizes de l'espèce. Aujourd'hui, les plants mycorhizés en truffe de bourgogne donnent toute satisfaction et les truffières plantées dans l'est, le sont quasi exclusivement avec ce tuber.
Ci dessous, des plants truffiers.
Ce marché s'est déroulé au bon moment, car, malheureusement, si le froid intense persiste, j'ai peur que ce ne soit la fin de la saison de ramassage pour la région. Il faudra voir dans les jours avenir, lorsque la température se radoucira. Au cas où le gel ne serait pas descendu trop profondément, il pourrait y avoir encore de la récolte jusqu'à début janvier.
Pour ceux qui connaitraient mal notre tuber, je rappèle que sa saison de maturation s'étend de septembre à début janvier. C'est pour cela qu'on appèle aussi la truffe de Bourgogne, la truffe d'automne.
A midi, une omelette truffée géante, confectionnée par le Grand maitre Queux de la Confrérie, a régalé 180 participants !
Durant cette journée fructueuse, qui s'est terminée par un chapitre, Mr Wehrlen, (photo ci dessus) spécialiste des espaces boisés et assistant ingénieur Recherche-Développement - terrain - à l'INRA de Nancy, a animé des "Question-réponses sur la truffe". Ce chercheur défend avec talent le développement de la culture de la truffe dont il pense qu'il y a là un fort potentiel de développement pour les départements forestiers calcaires du Grand Est de la France, où rappelons le, la truffe de Bourgogne se plait tout à fait et pousse abondamment, notammentsur des terrains en friche, ayant subi une préparation préalable.
D'autres activités avaient lieu parallèlement : cours de cuisine, dédicaces de livres, expos d'animaux de la ferme (très belles espèces), contes populaires dans une yourte, visite guidée en calèche etc.....Citons, les principaux organisateurs : la COVATI, L'Office du Tourisme de la Tille et de l'Ignon, la Confrérie de la truffe de Bourgogne.
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