mercredi 18 janvier 2012

ECRITURE CHINOISE : REFLEXION SUR LA PRATIQUE DE LA CALLIGRAPHIE

L’apprentissage de l’écriture Française se fait à parti de 26 lettres. Même s’il faut un moment pour apprendre le geste et y associer le son, lettre par lettre puis par combinaison de lettres, ce n’est tout de même pas la mer à boire !

Petits cahiers d'écoliers chinois rapportés de Pékin
Mais lorsqu’il s’agit d’écrire en Chinois, c’est une toute autre démarche. Chaque sinogramme étant spécifique, il convient d’apprendre à tracer les traits, puis de mémoriser les différents éléments qui constituent un mot, ses différents sons et encore ses différents sens....... et là, pour un européen, ça coince !

Pierre Alechinsky : vocabulaire
 Je me souviens avoir vu une émission sur le peintre et graphiste   Pierre Alechinsky.  (que j’adore tant est riche son imaginaire) 
Il expliquait qu’il était allé travailler en Chin. Il avait d’ailleurs rapporté des poinceaux chinois, les seuls convenant à la pratique de son art.  Il dissertait sur le maniement du pinceau. . On nous montrait alors les enfants chinois dans  une  école en train de s’entrainer à l’apprentissage de l’écriture. Le maitre montrait d’abord, puis les enfants répétaient ce qu’ils venaient d’observer. Ils étaient tous debout et traçaient de la main, dans l’espace, les traits  enchainés constituant le sinogramme tout en prononçant le nom de chaque trait. Puis il prononçaient celui du mot. 

Apparemment, et d’après Jean François Billeter, dont  je suis en train de parcourir le livre "l'art chinois de l'écriture", la mémoire motrice serait plus riche que la mémoire visuelle. Cet apprentissage par le geste sera d’autant plus utile ensuite lorsque l’élève passera à la pratique de l’écriture courante. 
Il poursuit en disant que les pédagogues chinois ont toujours su qu’au commencement de l’écriture était le geste, puis il raconte lui aussi comment travaillent les enfants et ajoute que lorsque le geste est acquis, les enfants passent à l’éxecution écrite qui se fait d’abord en grand, en rythme et en choeur.  Le soucis de la forme, c’est-à-dire la conformité avec le modèle, ne vient qu’après, lorsque le geste est devenu assez sur pour ne plus requérir l’attention. L’auteur souligne la rigueur de l’ordre des traits.
“Il faut qu’un même caractère soir éxécuté partout d’un même geste afin qu’en cas d’exécution rapide, lorsque les éléments sont reliés les uns aux autres, les liaisons soient  toujours semblables et que le caractère soit identifiable par tous”

Wang Xishi : Lettre à une tante


Dans mes exercices quotidien d’apprentissage de la calligraphie, et de la langue, je me pose des tas de questions. Je m’aperçois que ces mots offrent une approche  évidente de la solution. 
Ce n'est pas par hasard si j'ai mis cette lettre de Wang Xishi....... Je repère une grande partie des tracers, et je commence seulement depuis quelques mois, à prendre plaisir à essayer de retrouver les graphies en  kaishu à partir  des mots écrits en xinshu.......  C’est un vrai régal.......Mais il y a encore  le mystère des simplifications........ une autre embuche ! 
Mais ça viendra. PATIENCE !
Il faut travailler sans relâche..... et un jour peut être, cela coulera-t-il de source  !.....
Est ce que m’on étude (jadis) de la sténographie, qui s’implifie elle aussi certains tracés, ne m’aiderait pas un peu quelque part ?
Ne devrais je pas pour mémoriser mon vocabulaire chinois, pratiquer cette méthode du geste ? Je vais en parler à ma petite prof chinoise........
A lire : “L’art chinois de l’écriture - J F Billeter - SKIRA - Livre "truffé" d'exemples.

Voir des oeuvres d’Alechinsky, même s'il n'est pas concerné par le problème de la calligraphie chinoise, vous ne le regretterez pas ! : 

Alechinsky au travail 






1 commentaire:

Sérénité'art a dit…

en train ! la la ! j'ai corriger cette sempiternelle erreur d'orthographe qui agace Certain !