Des images, des textes en toute simplicité. Des doutes aussi, des colères éventuelles, des instants de bonheur à partager autour de la truffe de Bourgogne, mais aussi de mes passions gastronomiques et plasticiennes....
dimanche 13 décembre 2009
FOI DE CHAROLLAISE, LA TRUFFE M'A OTÉ UNE ÉPINE DU PIED.....
C'est l'histoire de quelques amis, réunis un soir de septembre autour d'un repas convivial....... le club photo ! des épicuriens ou des esthètes ? peut être un peu des deux ?
En tout cas, au dessert, après un repas raffiné, je me propose pour jouer l'hôtesse, la fois suivante.....
-"Et qu'aimeriez vous que je vous cuisine " ?
On discute, on lance des idées, on se décide...... Devinez........
Une tête de veau sauce gribiche !....
Jusque là, pourquoi pas...... c'est un plat bien bourguignon, et puis je suis charollaise d'origine (pour ceux qui n'ont pas suivi.... charollaise, désigne la personne vivant dans le charolais, chef lieu Charolles..... et charollaise s'écrivait dans mon enfance avec deux L. Je suis restée fidèle à cet orthographe).
Puis l'on cherche une date...... et nous tombons d'accord sur le 12 décembre..... Adjugé....
Et c'est aujourd'hui que je me dis que pour une charollaise, ce n'était pas très fort....... Décembre pour une tète de veau.
Un vrai défi car ce n'est ni le mois du veau, ni celui de l'estragon et du cerfeuil.......
Et comme je cuisine de A à Z, il me fallait la matière première non transformée.
Mais étant assez décidée j''ai tout de même commandé une tète de veau.. à mon boucher...
Lorsque je l'ai réceptionnée, il n'y avait pas de langue...... Catastrophe... .
Je fonçais donc samedi matin chez le tripier du marché..... il m'a regardé d'un air ahuri, le brave homme, et je le comprends .
Il n'a pu me proposer que de la langue de boeuf.
Après deux tours de marché, j'ai tout de même fini par trouver une botte d'estragon frais poussé en pépinière (je ne vous dis pas le prix de la botte : quand on aime on ne compte pas !) Une amie m'a passé un peu de cerfeuil qui repoussait dans son jardin. car l'arrière saison a été très douce...... Heureusement, pour le reste, persil plat, câpres, cornichons, oeufs...... ce fut plus facile. car la sauce gribiche chers amis contient tout cela ! LA LA !
Je suis arrivée un peu essoufflée devant mon fourneau !
Au final, j'ai tout de même servi une tête-de-veau-langue-de-boeuf-sauce-gribiche qui tenait la route : mes invités ont quasiment terminé le plat !
Quand à la truffe, que vient elle faire dans tout cela ?
Elle a enchanté leurs palais , la magicienne ! ......
Je l'ai servie à l'apéritif (photo) sur un canapé de chèvre (st Maure) avec une tranche de mésentérique, puis (tuber uncinatum) dans le potage vosnier (bouillon de pot au feu fait maison - pommes de terre, truffes et reblochons, nuage de persil), puis en beurre de truffe accompagnant les fromages et dans le st Moret. Enfin, au dessert, (tuber mésentérique), a parfumé ma ganache de chocolat sur les spéculos. Elle accompagnait avantageusement deux boules de glaces à la banane/chocolat, et à la pistache, et quelques tranches de fruits frais : mangue, kiwi et raisin le tout arrosé d'une larme de prunelle de chez Boudier, grande marque de liqueurs dijonnaises.......
Sur que la prochaine tete de veau, je cuisinerai ce plat au printemps ......
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