lundi 8 juin 2009

PORTRAIT

S'il y a un artiste qui bouscule les règles, donc les idées reçues, et qui, dans notre grand chaos d'image nous fait réfléchir, c'est bien Roman Cieslewitcz.
C'est un magicien qui sait faire surgir la beauté et qui titille notre pensée par les reflets qu'il nous envoie.
Lorsqu'il nous présente Mona Tsé Tung, il fait s'entrechoquer les cultures et l'actualité. Mais au delà de cette image forte, il nous prouve aussi que la beauté est souvent là où l'on se s'attend pas à la voir surgir.

J'ai entrepris la lecture d'un roman dont j'ai extrait ce paragraphe......
…Elle avait une beauté particulière. Elle faisait partie de ces rares femmes qui procurent du bonheur à chaque regard… Elle avait cette faculté unique de se transformer dans les yeux de celui qui la détallait. Changeante, elle restait malgré tout elle-même. Quand l’un s’extasiait sur le galbe de son cou, l’autre qui n’avait rien remarqué de tout cela ne jurait que par le velouté de ses joues, ornées de fossettes. Quand l’un ne pouvait détacher ses yeux de la courbure de ses cils, l’autre ne voyait que la finesse de l’ourlet de ses oreilles, fines et translucides comme des coquillages. Soixante yeux, trente regards, et autant d’aspects différents qui retiennent leur attention. Le Procédurier n’en finissait pas de la regarder, découvrant à chaque fois quelque chose qu’il n’avait pas remarqué auparavant et qui l’émouvait.
(Extrait de "Ils étaient soixante et quatre" de Michel Vinogradoff- roman à mi chemin de la pansée de Zhuang Zi et du roman "au bord de l'eau". Editions You Feng)
Alors, vous sentez vous mieux, de ne pas avoir les mêmes idées, ni les mêmes goûts que tout le monde?
Etes vous prêts à élargir vos champs d'investigation et à faire partager, dans la sérénité, vos émotions aux uns et aux autres ?

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