dimanche 11 octobre 2009

MINI CONFERENCE SUR LA MOUCHE À TRUFFE. A LA FAC DES SCIENCES DE DIJON.

L’ouverture de l’exposition mycologique annuelle proposée par la société mycologique de Cote d’Or (président M Verpeau)
a été pour moi l'occasion d’assister aux deux mini conférences données par
Georges Bert : « la recherche de la truffe de Bourgogne à la mouche »
et Daniel Wipf : « les champignons myccorhizogènes et leur rôle en production végétale ».

Très touchant ce petit monsieur Bert, tout ému par son intervention et les réactions de l’amphi (au demeurant assez sympathiques). Je suis intervenue, lorsqu’on l’a targué amicalement de « chauvinisme bourguignon » , en précisant que « la truffe de Bourgogne n’était pas seulement régionale, mais qu’elle poussait dans toute l’Europe ». Il faut ce qu’il faut !
L'affirmation qu'il a avancée : "que la truffe remontait en mûrissant" m'a fait sourire.... Je ne leur ai jamais vu de pattes ! Je pense plutôt qu'elle grossit et que si elle affleure, le sol, lui, se dégrade autour d'elle et semble descendre, l'offrant à tous les prédateurs Mais ne soyons pas chien !
J'aurais bien aimé qu'il donne un peu plus de détails sur la quête de la mouche, par exemple, cette espèce de danse qu'elle pratique sur le lieu de sa convoitise, et aussi son cri de colère, lorsqu'on lui chaparde son butin....... Il avait certainement quelques aventures à nous raconter !

Un auditeur bien connu du milieu de la truffe de Bourgogne (tuber uncinatum), a pris la parole en rappelant que le cavage n’était pas ouvert à tous, dans la mesure où les terrains appartenaient à des particuliers : il a raison ! Il a ajouté que la recherche à la mouche ne faisait pas partie des méthodes acceptées par les législateurs, dans notre région. Je continue pour ma part à penser , et cela n'engage que moi, que cette interdiction de chercher les truffes à la mouche est inadmissible. D’une part, elle pénalise les personnes qui n’ont ni chien ni porc, d’autre part, elle n’encourage pas plus le piochage que les autres méthodes de recherche ! On est honnête ou l’on ne l’est pas ! Et certains bracos ont des chiens, tout le monde le sait !
Pour ma part, je n’ai rien appris de particulier sur les mouches, par contre, j’ai été intéressée par l’intervention de D. Wipf, trop brève à mon goût. J’ai appris que les champignons mycchoriziens apportaient une protection aux plantes, qu’ils existaient depuis 450 millions d’années, qu’ils avaient permis à la végétation de s’épanouir hors de l’eau. J’ai appris aussi que leur utilisation , en culture, permettait de réguler la croissance des plantes, qu’en bio fertilisant le sol, les mycchorizes favorisaient l’absorption des sels minéraux, d’où une augmentation sensible de la production et des rendements, en horticulture et en culture, sans ajout d’engrais…… mais qu’il fallait être très vigilants pour développer les inoculums.
La culture triennale ne favorisait elle pas déjà ce procédé ? (notamment l’utilisation de la luzerne).
Pour ce qui est de l’exposition mycologique, toujours aussi riche en spécimens….. j’admire l’organisation des adhérents ! et j’ai adoré les appellations « vulgaires » de certains de ces champignons, , comme la russule charmante, ou la russule colombine par exemple ! Qu’elles soient descriptives ou poétiques, que de bon sens et de beauté elles nous apportent !

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