J'ai photograhié ce beau pékinois dans les rues de Pingyao (au sud ouest de Pékin- ce n'est pas une région truffière quoique j'ai vu des vignes cultivées "à la française", à mi chemin, du coté de Datong.....chacun sait que : qui dit vigne dit terre propice à la truffe).
Mais revenons à mon propos. Très rare de croiser un chien (en liberté) en Chine. J'en ai vu trois sur quinze jours et l'un d'entre eux, bien nourri, était dans une cage à oiseaux..... imaginez la suite !
Les européens mangent bien du cheval, non ?
Je me suis posé la question, est ce que les pékinois ont du nez ? C'est vrai que leur joli museau est assez renfoncé, et qu'on les élève en France comme chiens de compagnie. Mais ça ne veut rien dire......
Bref, comme disait Pépin, ça me donne l'occasion de parler de la truffe de Chine. Elle a été tellement décriée que je lui dois bien quelques lignes..... Gérard Chevalier m'avait indiqué sur la carte où se situent les récoltes. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, c'est une région pauvre, et les tuber y sont piochés......De plus, au moment où on les vit apparaitre sur nos marchés, la conservation, le conditionnement et les envois en Europe n'étaient pas top..... Cela s'est bien amélioré. Mais il y a encore à faire...... L'idéal évidemment étant d'éduquer le toutous pour les ramasser.....
On trouve de la truffe de Chine fraîche dans nos commerces, aux approches de Noël. Elles sont conditionnées correctement et dans un état semi satisfaisant.... Tout dépend de la durée du voyage......
J'attire votre attention sur l'obligation, à la vente, de faire apparaître OBLIGATOIREMENT, le nom de la truffe proposée, c'est à dire, par exemple : tuber mélanosporum ou truffe du Périgord, tuber brumale, truffe de Chine : tuber indicum, etc...
Ces trois espèces, par exemple, sont à chair noire. Vous comprenez l'intéret de cette obligation. Pour ma part, si je vois "truffe noire", ou "truffe d'hiver", je n'achète pas.
De toute façon, je n'achète que de la truffe fraiche, car je trouve qu'elle est beaucoup plus parfumée et je la transforme alors comme il me plait. Chacun fait comme il veut.
Les truffes de Chine ici photographieées étaient en bon état. Elles étaient correctement étiquetées. Elles avaient leur parfum spécifique (ce qui est une découverte pour les gens d'ici) et elles m'ont fait un bon fromage de Citeaux truffé qui a enchanté mes invités. Je vous donnerai la recette.... Il ont pu ainsi comparer sur mon plateau de fromage deux parfums très différents, car, vous le devinez, tuber uncinatum était du festin.
Mon conseil : utilisez la crue et la plus fraîche possible. Et surtout ne la cuisez pas.
Au diable les jaloux et bravo au Chef SIMON qui utilise cette truffe a bon escient, sans décrier les autres espèces et surtout, sans chercher à tromper sa clientèle.
Permettez moi d'avoir une pensée émue pour ma copine Armelle qui élève des lagottos.....et qui fait tant pour la truffe. Dommage que ce soit si loin, la Chine !
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